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7 | 2023 - L'identité contre la science ? La science au service de l'identité ?

(10 articles)

L’appropriation identitaire des savoirs représente un phénomène constitutif des sociétés humaines et s’inscrit, d’ores et déjà, dans l’horizon d’analyse des sciences sociales. Longtemps associée à des pouvoirs constitués ou à des courants politiques de divers horizons, elle a été marquée, durant les dernières décennies, par un phénomène nouveau. Au nom de la reconnaissance du droit ou de la mémoire des minorités issues de populations victimes du colonialisme, s’est en effet affirmée la revendication d’un droit de regard sur les conditions de l’investigation scientifique ou sur ses résultats. Abordée notamment sous l’angle des usages du passé et du statut d’objets muséographiques dans le contexte post-colonial, cette tension entre science et identité a été particulièrement sensible dans les domaines de l’archéologie et de l’anthropologie. Les articles réunis dans ce numéro s’inscrivent en effet dans le cadre de ces disciplines et proposent des études de cas allant des moulages d’art antique en France à la Vénus de Milo au Japon.


5-6 | 2021-2022 - S’expatrier

(21 articles)

Thème aussi bien historique qu’actuel, lié à celui des mobilités et des migrations, il s’en distingue par une spécificité liée à la notion de « patrie » et au caractère d’acte volontaire impliqué par le verbe à l’infinitif. Parmi les aspects abordés, on peut mentionner les interrogations suivantes : le fait de s’expatrier produit-il ce qu’on appelle aujourd’hui de façon banale des « expatrié(e)s », ou plutôt des exilés, des réfugiés, des transfuges ? Il y a dans le fait de s’expatrier une notion d’arrachement, ainsi que d’identité, d’appartenance, choisies ou contraintes. On peut aussi réfléchir sur la question des apatrides, ou sur celle des rapatriés. S’expatrier pour des raisons fiscales est-il une forme de trahison vis-à-vis de la patrie ? L’individu qui s’expatrie sera étudié de préférence en relation aux collectivités (sociétés, entreprises, etc.) L’idée de patrie est donc au cœur de ce numéro. Change-t-on de patrie en s’expatriant ? Peut-on avoir plusieurs patries ? Existe-t-il des formes de patriotisme internationales ?


3-4 | 2019-2020 - Varia

(27 articles)

Ce numéro double accueille 27 articles qui explorent la notion de pluriel sous des angles les plus divers : sociologie, anthropologie, philosophie, histoire.


2 | 2018 - Épistémologies du pluriel

(7 articles)

Pour son second numéro thématique, la revue « Sociétés Plurielles » s’intéresse aux épistémologies du pluriel, variables d’une discipline à l’autre. Six articles ont été retenus, émanant de plusieurs sociologues, parmi lesquels un spécialiste de philosophie. Des adeptes de sciences humaines plus abstraites ont proposé leurs réflexions concernant, dans une perspective large, les conditions de la connaissance d’une réalité plurielle, tandis qu’une spécialiste des sciences de l’information et de la communication traite de la rhétorique de la diversité dans le monde de l’entreprise. Une sociologue, spécialiste des migrations, apporte également une contribution centrée sur l’usage de la notion de « diversité » dans les arènes académiques et politiques. D’autres sociologues s’interrogent sur les manières de vivre la pluralité dans le contexte de la mondialisation. Les articles suivants montrent qu’une recherche sur le pluriel peut conduire à examiner d’autres concepts, tels que ceux de « type » ou de « race » et à réfléchir à un principe pourtant considéré jadis comme intangible, celui de la dualité des sexes, une norme aujourd’hui remise en question au profit d’une vision plus complexe de la réalité des genres. Ces contributions montrent que réfléchir aux concepts de pluriel ou de pluralité requiert de réfléchir à leur(s) antonymes. La multiplicité des termes apparentés, ou corrélés, soit à la notion de pluriel, soit à celle de son contraire, le singulier, conduit à ouvrir le champ de l’analyse.


1 | 2017 - Les sciences humaines et sociales à l’épreuve de l’événement

(8 articles)

La vague d’attentats qui a secoué la France au mois de janvier 2015 et les multiples interprétations explicatives qui en ont été données par les médias ont suscité chez les membres du programme une interrogation : comment donner une réponse scientifique immédiate à un phénomène factuel d’une telle complexité ? Autrement dit, comment un événement, c’est-à-dire un marqueur temporel distinguant un avant et un après, vient-il questionner notre pratique scientifique, qui s’inscrit, elle, dans la durée, voire dans la longue durée ? Ce numéro accueille à la fois des textes à caractère polémique auxquels il ne nous appartient pas de répondre directement, des articles théoriques et méthodologiques centrés soit sur la notion de « cas d’exception », soit sur la notion même d’« événement ». D’autres contributions, plus empiriques, illustrent les différentes manières d’appréhender l’événement en fonction tant de la définition que l’on donne de ce terme, que de la méthode de travail propre à chacune des disciplines des sciences humaines et sociales.