J’ai rencontré 24 personnes porteuses du syndrome d’Asperger afin d’explorer leur rapport à la nature en recueillant leurs témoignages et en réalisant des enquêtes ethnographiques au domicile de deux d’entre elles. À partir de ces témoignages et observations, j’articule mon propos autour de deux axes centraux : si l’importance de la sensorialité dans leur rapport à la nature et à l’environnement est mise en évidence, une deuxième problématique apparaît : la stigmatisation et un vécu de rejet qui inciteraient les personnes que j’ai rencontrées à se tourner vers la nature comme un espace libéré des normes sociales.