La production des idées politiques dépasse les seules frontières organisationnelles des partis et s’effectue à travers la médiation d’acteurs collectifs (fondations, clubs, think tanks, revues, maisons d’éditions, grandes écoles, centres de recherche, universités, etc.) et individuels (responsables politiques, intellectuels, experts, traducteurs, éditeurs, etc.) à la croisée de logiques et d’espaces sociaux hétérogènes. Dans cette perspective, cet article se propose d’interroger les concepts topologiques à disposition du chercheur en sciences sociales (réseau, monde social, champ, communauté épistémique, etc.) pour pouvoir analyser ces lieux hybrides en les appliquant à un cas empirique : l’espace intellectuel socialiste.