Le but de cet article est de rendre compte de la façon dont desconceptions plurielles de la réalité sont inhérentes au processus de connaissance.Il vise aussi à montrer comment on peut entendre que les points de vue des acteurs sur cette réalité sont socialement et objectivement situés. S’appuyant sur l’approche de J.-P. Darré, sur le néopragmatisme de H. Putnam, ainsi que sur les travaux de linguistes et de psychologues, il éclaircit la façon dont on peut entendre le rapport qui peut être établi entre réalité et connaissance. Il souligne que la vérité dépend de l’adéquation de la connaissance à la réalité et met en valeur les propriétés interactionnelles des choses. Il fait ensuite apparaître la nature sociale des conceptions et discute, à partir de la notion de point de vue de A. Schütz, de la caractérisation sociale de ces points de vue.