Cet article s'intéresse à la production et à la réception d'un non-événement, à partir de l'exemple des élections présidentielles algériennes de 2014. Le non-événement y est décrit comme le produit d'une publicisation, d'attentes des observateurs et des acteurs qui anticipent une trajectoire révolutionnaire ou catastrophique, mais aussi de certaines activités routinières liées à la configuration politique. Si le non-événement n'est pas une rupture, il révèle néanmoins la complexité des structures sociales et des imaginaires collectifs. Dans le même temps, il nécessite aussi une prise de distance afin de pouvoir saisir des phénomènes moins spectaculaires qu'il tend à cacher