L’événement, généralement attaché à la contingence et à l’inédit, semble en réalité soutenu par une solide armature institutionnelle, laquelle contraint largement les pratiques des acteurs et les usages qu’ils pourront faire de l’évènement. A partir d’une revue de littérature, l’article plaide pour une meilleure prise en compte, par les sciences sociales, des dimensions historiques et conventionnelles de l’événement. En avançant une série de propositions pour saisir cette infrastructure des événements, l’article entend spécifier une modalité complémentaire d’analyse de l’objet « événement », au prisme de la sociologie historique et de la sociologie des institutions.