À partir d’une chanson dénonçant les anthropologues et des préhistoriens comme irrespectueux des cultures qu’ils étudient, l’article propose une réflexion sur le rapport entre les cultures disparues et leur étude scientifique inspirée de l’expérience personnelle de l’auteur. Il examine ensuite le NAGPRA, loi fédérale sur « la protection et le rapatriement des tombes des natifs américains » qui, en 1990, a conféré aux communautés amérindiennes des droits étendus sur divers biens culturels et sites archéologiques. Il souligne notamment les effets paradoxaux, sinon pervers, d’un tel dispositif législatif, qui n’a pas forcément contribué à une meilleure connaissance (et reconnaissance) des sociétés précoloniales d’Amérique du Nord.